mercredi 4 décembre 2013

De Pi en pis...

Eliette ABECASSIS, Le Palimpseste d'Archimède, Albin Michel, 2013 [394 p.]



Mon résumé :
     
         Paris. Un professeur de Normale Sup', Robert Sorias, mathématicien, est retrouvé assassiné, éviscéré. Joachim, brillant élève de cette grande école, va assister son charismatique professeur de philosophie, Elsa Maarek, sur cette enquête. Bientôt, de nouveaux meurtres sont perpétrés, tous portant la trace du nombre Pi...
  
Ce que j'en pense :
               
            Un récit pas vraiment extraordinaire...

           L'écriture n'a rien de remarquable. J'ai été agacée par certains fils narratifs épais. L'auteur use de tournures de facilité pour introduire des explications, ne peut s'empêcher de repréciser certains éléments du récit, etc. Cela manque cruellement de subtilité.


           Ayant souvent l'impression de perdre mon temps, j'ai failli abandonner à de nombreuses reprises.


           L'intrigue policière a un point de départ attractif : le palimpseste d'Archimède. La suite est plutôt mitigée...
Rebondissements et suspens sont présents. J'ai aimé le duo formé par Joachim et son professeur ; ils m'ont fait penser au couple Watson-Holmes.

           Malgré le niveau intellectuel que l'auteur attribue au jeune héros, Joachim est à notre portée et nous entraîne de manière fluide dans l'enquête. On le suit également en parallèle dans son parcours initiatique.

           La fin est extrêmement décevante : l'auteur qui, dès le départ, nous fait miroiter un secret absolu, celui de l'Univers (rien de moins), le résolve de manière hautement triviale.

           Le côté "érudit" de l'ouvrage est abscons. J'ai eu la désagréable impression d'un livre qui donnait à voir. Les connaissances de l'écrivain sont intéressantes, mais ostensibles. Cela au détriment du récit qui en devient fourre-tout : mythes antiques, tantrisme, énigmes mathématiques, mystères, ésotérisme, paléographie, digressions philosophiques, histoire des jésuites, spiritualités diverses, etc.
Eliette Abécassis nous fait par contre voyager de manière habile dans le temps, et nous plonge entièrement dans le monde prestigieux de la rue d'Ulm et de ses rites et coutumes - monde dépeint comme celui d'un entre-soi, ce qui m'a quand même un peu gênée...


           En fermant le livre, je reste sur une impression de froideur et d’apprêté qui me laisse en retrait.

           En bref, un livre construit et recherché ni attachant ni marquant.


Musique :





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