lundi 11 mai 2015

L’été où je suis devenu moi

Erri De Luca, Les poissons ne ferment pas les yeux, Gallimard, 2011 [128 p.]

Résumé :
 
    Retour vers le passé. L'été de ses dix ans, le narrateur rencontre une fillette qui lui fait découvrir les premiers sentiments amoureux.

Ce que j'en pense :

    C'est tendre. Erri De Luca narre joliment la première rencontre avec l'Autre. Une petite fille, par l’intérêt et l’attrait qu’elle lui porte, fait grandir notre narrateur et l'initie aux premiers émois amoureux. Elle porte en elle la voix de la sagesse, la clairvoyance, et guide le jeune garçon.

    L'écriture est belle, sans fioritures. Je retiens une très jolie scène finale sur des baisers et mots d'amour lourds de pudeur et de sincérité.

    Le récit est empli de blanc, de vide, à l’image de la mémoire qui fuit. Seuls restent les impressions et les souvenirs fondateurs.

    En bref, une lecture telle une belle parenthèse.

Ce que je retiens :
   
« Le toucher (…) est le plus diffus [des sens], il n'est pas dans un seul organe, comme les quatre autres, mais répandu dans tout le corps »

« Je regardai ma main, petite, épaisse et même un peu rêche. Qu'a-t-elle bien pu sentir dans la sienne ? Je ne pouvais pas demander, c'était peut-être sans le vouloir une question d'amour ».



Musique :


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